jeudi 28 avril 2011

Terre de vérité


Les quatre chevaliers de l'apocalypse parcourent la ronde lunaire.
Tantôt pleine, tantôt vide, se meut la génitrice des marées sur l'océan de l'émotion.
Elle conduit la marche des événements prisonniers de la fatalité.
Celui qui sème le vent des rumeurs, récolte la tempête du corps au cancer stigmatisé.
Croyances incertaines, en l'apparence fragile, détruit la sève de l'éternelle jeunesse.
De l'inéluctable mort certaine, la vérité embrassant toutes choses nous guérit .
Vérité solaire miroitant l'éternelle vie au-dessus du cercle lunaire,
Elle unifie les champs pressentis par le prophète des sciences du nouvel âge.
Terre de rêve de l'ancienne lune, son nouveau corps solaire est proche de son éveil .
Transparence totale, la vie au goût de l'infini s'affranchira du mensonge de la mort.
Elle embrase le feu de la co-naissance secrète, de ce qui est depuis toute éternité.
Gardant l'entrée du jardin de l'Eden, quatre séraphins tiennent les glaives incandescents.
Glaives de flammes tournoyantes, ils sont pour notre monde ces cavaliers de la nuit ;
Sur celui qui se prend en pitié pour lui-même, ils s'abattent sûrement ;
Là où persiste le faux-semblant, idéologie fermée à l'air pur de l'infini, ils consument.
Au-delà des sagesses les plus accomplies, le bouleversant sourire de l'Enfant-Soleil.
Alpha et Oméga de toutes choses, créatures et créateurs, viennent entièrement de Lui.
"Venez à moi peuple de l'enfant méprisé ", dit l'Être sans jugement.
"Je serai en vous celui qui portera toutes vos peines, nées de l'abîme, aux confins des cieux".
Le don de soi ignore tout de l’apitoiement que nous nous faisons sur nous-mêmes.
Laisser nos mille et un masques lunaires, pour notre unique réalité solaire sans visage.
Arc-en-ciel de toutes les ères, l'astre sans âge est devenu le monde aux mille et une larmes.
Devenir toutes choses, toutes joies, toutes détresses, depuis le commencement du monde.
Devenir ce qui n'a encore jamais existé.
Car, tu es cet enfant éternel qui parcourt les sentiers de l'infini ;
Depuis le début des temps, sans que tu le saches, il est en chacun de tes pas.

mercredi 27 avril 2011

La Voix


Pluie d'étoiles sur le sol de l'individualité libre.
La rumeur des ombres gronde sous le limon de la perception.
La voix silencieuse emplit le tumulte des échos souterrains.
Le chaos s'ordonne au son de la Lumière sonore.

Je te souris, et je me réjouis de ta présence.
Je t'ai cherchée depuis si longtemps, et rien ne pouvait m'écarter de ma quête.
Depuis les royaumes dorés et enchanteurs de l'empyrée,
jusqu'aux abîmes les plus profonds, où la vie n'était qu'un rêve.

Lueur d'éternité descendue pour partager la peine des naufragés des ténèbres,
Seule la main tendue peut s'unir aux pâleurs des oubliés de Dieu.
Les oubliés qui se sont oubliés eux-mêmes, condamnés par leurs actes inachevés.

Le regard qui plonge sur l'infini s'approche, il ignore tout du jugement.
Libération des damnés par eux-mêmes, la voix ouvre le shéol de l'enfer, et dit :
"Va petit enfant ! Il n'est plus nécessaire de rester dans ta cave de tristesse"
Les portes qui ne s'ouvrent que de l'intérieur reconnaissent l'ami oublié.
De l'enchantement des limbes geôlières, surgissent de dorés filaments reliant l'âme à l'univers.

Tu es mon Amour par-dessus tout.
Toi, infinie douceur qui évanouit les prisons en un paysage de quiétude.
Tu as ouvert un passage obscur, pour qu'y chevauche l'épiphanie de la rédemption .
En réalité, tu as toujours été là.
Seuls les regards centrés sur leurs apitoiements se sont détournés de toi.
Toi, qui abrites dans ton sein le nouveau-né, ayant défié la quête de la co-naissance.
Toi, qui n'est que folie pour les pensées emmurées autour du vide nuage de la raison.
Tu es la voie, lorsque tous les chemins de la ville ont été arpentés.
Tu es la réponse, lorsque tous les espoirs de conquête ont été épuisés.
Tu es ce dont nous avons toujours eu peur d'affronter, tapi dans les solitudes de la sécurité.

Je t'aime mon Amour infini... tu es mon sang, tu es mon corps,
Et j'exulte, à chaque jour, de m'éveiller toujours plus vers toi.