mercredi 4 mai 2011

Mikhael et le dragon


Plaines arides et desséchées dévisageait une solitude infinie.

Perdue au cœur du pays de nulle part, était une ombre d'âme.
Brûlante et interminable était une naissance qui jamais n'arrivait.
Angoisses irrationnelles du battement de cœur métronome, 
L'existence du moi était soumise aux geôles de l'absurde.
Maudite était la tradition restée intactes et sans reproche ;
L'âme n'y pouvait explorer la conscience au-delà de l’instinct.
L'enfer se nourrissait des émotions perdues dans le perpétuel désir.
Le passé des instants terrestres ressemblerait à ceux du futur.
Dépendance compulsive, étaient les actes incomplets du destin. 
La géhenne chérissait le souvenir dans ses moindres atomes de détails.

Chassant la peur, voilant l’existence infinie, Il s’avança.

Pieds nus, Il suivit le sentier où la mort n'est que le présage d'une renaissance.
Il embrassa les mondes ayant rejeté les espoirs de la vie.
Sang répandu pour le salut du monde, Il planta la graine du don de soi
Acte touchant à l'être intérieur en nous, et non à son souvenir,
Se déversa dans l'univers l'irradiation d'une Vie plus vaste ;
Les vastes lacunes atomiques connaîtront la plénitude.
Révolutionnant l'ancien monde, aux espaces vides et moribonds,
Sa Lumière toucha en un clin d'œil les confins de l'univers.
S'embrasa sur Terre le feu immortel, les armées de la conscience ;
Leur extase : refouler les ombres du mensonge à disparaître.
Ombres du théâtre de la vie humaine, où naissent les guerres,
Entre familles et nations, jusqu’à celle que l’on se livre à soi-même.
Vient l’heure du saut  collectif quantique et universel en nous.
Est attendue la réponse de chacun, sans quoi, rien n'est possible.
Au-dehors, le monde des ombres, au-dedans, la nouvelle Terre.
Le nouveau n'est pas répétition de l'ancien mais l'énigme de son pourquoi.
Par l'invasion d'une immensité sans bornes s’éveillera le libre choix
Être ou ne pas être ce monde que nous avons toujours été.

Annonçant la bonne nouvelle, se meuvent les nuées non identifiées.

Djinns aux brillantes sphères multicolores, il parlent le langage-archétype.
Leurs mandalas parlent à travers les pictogrammes champêtres.
Ils parcourent les espaces magiques de la pensée collective.
Méridiens tissés en ces hauts lieux de l’âge de la pierre vivante.
Bercée était l'insouciance de l'homme dans le sein des dieux blancs.
Vinrent les dieux déchus, aux vaisseaux-carapaces de métal, 
Aiguisant dans l'innocence, la soif de la science et de la protection.
Les fils de l'homme suivirent aveuglément les guides de l'ombre.
Sur les pas de l'intelligence et de ses puissances éphémères, 
Naquit la quête du savoir, au prix d’une science sans conscience.
Chassé de l’Eden originel, Lucifer en nous, creusa le puits du savoir.
Le souvenir tua l'instant et la mémoire devint attrapeuse de rêves.
Adorant l’image au détriment de la source de l'être qui l'habite, 
L'humaine apparence endossa la gravité d'une forme captive.
Maudite est l’immortalité dans la permanence de la forme.
Un peu de science éloigne de Dieu et beaucoup en rapproche.
Déplorant sa fin prochaine, le Dragon de l'ancienne création se débat, 
Il prolonge sa survie dans l’économie, les guerres et le progrès.

Mikhael apporta au scientisme la relativité du temps et de l'atome-énergie.

Le paradigme quantique n'est pas vouée à rester dans l'infiniment petit.
Dimensions encore imperceptibles de la vie profane du quotidien, 
Les quantas ou sephiroth touchent au sacré, aux frontières de l’esprit.
Abstractions au-delà de notre perception, elles assemblent le monde.
Un monde ayant pris l'apparence de notre cœur encore en peine.
Ce que nous voyons si loin est en réalité si proche.
Le scintillement des étoiles, le bruit du vent, les échos de l’espace, 
Tout cela contenu dans l’émerveillement de ton sourire.
Que naisse la vision qui passe par tous les pores de la peau,
Alors s'ouvriront toutes les portes des prisons mornes et dorés.

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