vendredi 6 mai 2011

Armageddon

La Vision pénétrait les mondes les plus lointains,
Scrutant des réalités encore inaccessibles à l’imaginaire terrestre.
Elle contemplait des mondes ayant avortés leur éclosion au soleil de Vérité.
Mondes déposés sur le limon du néant par le Semeur des graines-univers.
Ces univers éparses s'étaient effondrés sur eux-mêmes.
Prisonnier étaient-ils du mouvement perpétuel et rythmique.
Le cœur des titans se languissait de remonter le temps d’une innocence perdue ;
Enfants autistes, ils s'esquivaient des saintes lois de la métamorphose.
Ils ignoraient tout de la mort et de la renaissance.
Une obscure volonté glorifiait l'esthétique beauté de la rémanence.
En elle, siégeait l'adoration en de virtuelles réalités, la raison d’être de l’enfer.
« Père, pourquoi m’as-tu abandonné ?» dit l'agonisant.
Au travers de sa voix, la clameur muette des univers damnés.
L’antique présage s'accomplit, un dieu humain ouvrit les portes humaines.
Apparu le guérisseur de la grande blessure, qui séparait la Terre et les cieux.
Il portait sur son dos la croix du monde, point de rencontre de l'espace-temps.
Il plongea son âme vers les royaumes où s'étendait la bénédiction mortelle.
Tendre la main aux enfants perdus du pays imaginaire, était sa raison d'être,
II se fraya un chemin dans le puits de la nuit éternelle, destinée aux dieux déchus.
Sa descente aux enfers était les larmes qu'il versait aux exilés de Dieu.
Ces divinités perdus trouvaient le sens de l'immortalité dans le sempiternel.
« Je ne suis pas venu pour les justes mais pour les pêcheurs ».
À la place du messie supplicié, Son regard dévisageait les profondeurs, .
Créateur et créatures étaient un seul unique Amour touchant au feu nucléaire.
Aventure d’une conscience de liberté, était l'audacieuse odyssée de Gaïa.
L'échelle de Jacob allait du Nirvana aux  régions les plus obscures.
Elle passait par l'archétype du sacrifice de Prométhée sur l'autel de la co-naissance.
Pour les hommes, elle devint l’énigme d’un linceul portant le signe des Noces.
Le feu de Dieu, l'Agni védique, a pour épouse la nouvelle Terre, la vraie Jérusalem .
Le corps de l'incandescente résurrection célèbre l'irrésistible Attraction.
La Terre vit pour son Ciel et le Ciel vit pour sa Terre.
Antithèse de cette fusion mystique, la fission nucléaire de la bête.
Elle ouvrit les brèches espace-temps, par où les infra-terrestres accèdent à notre monde.
Ses deux cornes aux hémisphères séparés inspira aux hommes la science froide et cruelle.
Emmurés vivants par les dieux-soleils, les titans furent confinés au sein de la terre creuse.
Furent extirpées de la terre, l'industrie et la technologique des gnomes-visiteurs.
Ils trouvèrent par le pont humain le chemin qui rejoignait leur alter-ego céleste.
Entre le ciel des supralumineux et la terre de la dense matière noire, se dressa l'espoir.
Elle était la nouvelle alliance qui traversait le plan terrestre en l'humain.
Naquit des batailles passionnelles entre les fils d'Élohim et les enivrantes filles de la terre.
Le mammifère à deux jambes, leur plus bel enfant, devint le passeur des mondes.
Évolution de millions d’années, la belle et la bête jamais plus ne se quittèrent.
Par son corps atomique, l'homme porte la malédiction des titans de jadis.
Mais en son cœur existe l'unificateur des dimensions connaissant toutes choses.
Le cancer cosmique sera vaincu par la révolution mystique de chaque petite cellule.
Abandon à la grâce de l'ancienne survie pour le saut dans l'infini.
La mort était morte, la matière-lumière était née, embrasant l'inconnu.
Les cieux infinis touchèrent l'abîme sans fond.
L'époux de lumière trouva l'épouse qui gît dans la nuit .
La « bonne nouvelle »  des églises et du cœur pouvait désormais parcourir le monde.

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